2- Les Addictions – Astuces pour votre préparation au changement
Vous êtes en mesure maintenant, de connaître votre niveau d’addiction, faible, modérée ou sévère, selon les 11 critères du DSM V, (vous pouvez les retrouver dans l’article précédent intitulé « 1-Les addictions – Généralités ».
Fort de ce que vous avez découvert, et pris conscience, vous pensez, envisagez, souhaitez, voulez ou avez décidé, de diminuer, peut-être même stopper la substance à laquelle vous êtes addicts. Sachez que le fait de conscientiser que vous aimeriez vous défaire de ces « mauvaises habitudes » qui se sont installées pour une multitude de raisons, est déjà le premier pas.
Le fait de conscientiser et d’attendre pour « x » raisons, crée un conflit « intérieur » et provoque un mal être supplémentaire qui engendre de la culpabilité, vous renvoie à « je décide mais n’avance pas », « je voudrais bien mais je n’arrive pas à franchir le premier pas », « mon entourage ne cesse de me parler du fait, que je devais arrêter de … », « je me suis engagé mais je ne tiens pas ma promesse », « je ne réussis jamais ce que j’entreprends » … donc « passez à l’action sans tarder ».
Le fait de décider est de ne pas avoir l’impulsion de passer à l’action soit « procrastiner », est simplement un blocage, une barrière, qu’il suffit de franchir, « faites vous aider », car si vous ne l’avez pas franchi jusqu’à ce jour, ce n’est pas par manque de volonté, ni courage, ni envie, c’est simplement parce que « vous ne le voyez pas consciemment ou pas », « vous ne savez pas de quel façon débloquer, franchir… », « vous vous posez des questions pour après »…
La façon dont évolue une addiction est propre à chaque personne, il n’y a pas de généralités possibles, c’est pour cela que certains réussissent la première fois et d’autres la seconde … et encore d’autres la quatrième… et alors ! on ne fait pas un concours ! Il s’agit de VOTRE envie, de VOTRE santé, de VOTRE bien-être, de VOTRE mieux vivre ; l’ancrage de l’addiction varie selon l’histoire de la personne, son ressenti, son milieu, son stress, sa fatigue, son mode de vie …
Une seule chose peut enclencher le processus : La décision d’hier est confirmée par une prise de rendez vous aujourd’hui, action/réaction ; après avoir pris rendez vous, prévoir et organiser à VOTRE façon VOTRE changement d’habitudes en mettant en place des petites astuces.
Astuces pour votre préparation au changement
Quelques petites astuces pour diminuer voir stopper une addiction, plus exactement comment faire pour éviter de provoquer et déclencher « cette habitude » qui est devenue peu à peu « un automatisme », « un reflexe » et vous préparer « sans …. ça » mais « avec… autre chose ».
1- Avoir une motivation : se créer une récompense
Exemple : s’offrir un beau cadeau avec les économies réalisées, voir sa santé s’améliorer, …
2 – Se faire aider, soutenir ou accompagner : les causes d’une addiction sont multiples, et ancrées en vous sans que vous en soyez conscients et sans que vous puissiez ne serait-ce qu’imaginer que ceci a engendré cela. D’autre part, cela vous apportera « des moyens » supplémentaires, pour gérer le stress provoqué par un « changement d’habitude », la culpabilité, provoquer « le déblocage » tant espéré, évincer « la cause profonde », … D’autre part, vous avez certainement déja essayé seul mais vous n’avez pas forcément les clefs.
3 – Changer ses habitudes : faire en sorte que l’automatisme ne se manifeste pas
Exemple : changer son itinéraire, modifier son emploi du temps…
4- Trouver un nouvelle « objet de désir, de plaisir » : habituer son cerveau à autre chose qui lui procure du « plaisir », il ne s’agit pas que ce soit compliqué et contraignant (vous allez très vite vous en lasser) il convient donc de remplacer « l’habitude » par quelque chose de facile et pratique et de prévoir (6 possibilités) « plus » que « pas assez » pour que vous ayez le choix.
Exemple : Pendant la pause peut-être par un bonbon sans sucre de préférence à la menthe ou au réglisse, un verre d’eau, un fruit, lire et envoyer ses textos, ou le chapitre d’un livre, marcher … par un petit moment qui vous procure de la joie, une promenade, une activité de détente, prendre soin de soi., jardiner, lire une histoire aux enfants, se raconter des blagues, discuter, profiter de l’instant…
5- Ne pas se flageller, ne pas se faire violence, être à l’écoute de soi, ne pas baisser les bras, ne pas s’exclure de son entourage (sauf si c’est un désir profond).
6- Si vous avez un entourage bienveillant et susceptible de vous encourager et de vous soutenir, et que vous avez envie de partager cette expérience avec eux, alors parlez leur en !
7 – Si votre démarche vous est « propre » et que vous souhaitez ne pas en parler à votre entourage, alors vivez cette expérience et gardez la pour vous pour l’instant.
8- Si vous êtes sollicités, plutôt dire « Non, je n’en ai pas envie aujourd’hui » que « j’essaie d’arrêter », vous n’avez pas à justifier vos choix !
9- Diminuer « les doses » pour déshabituer petit à petit votre cerveau, c’est-à-dire qu’il intégrera progressivement « qu’il a la même dose de plaisir mais autrement ».
Exemple : Je décide aujourd’hui que je ne fume plus dans la voiture… et chaque fois que je ferai un trajet en voiture, je mangerai un bonbon à la menthe forte que j’ai toujours dans mes poches, mon sac à main, la boite à gant, sur le siège passager, à portée de main … Très vite, voir le soir même, vous vous direz « qu’elle ne sent pas du tout bon » du coup votre plaisir sera de vider au plus vite le cendrier, voir de la nettoyer …
Je décide aujourd’hui de ne pas prendre mon verre d’alcool avant le repas, que je m’offre en guise de détente bien méritée après une habituelle dure journée, j’en profite pour rester un peu dans le jardin, flâner, réfléchir, désherber, cueillir, ramasser…
Je décide aujourd’hui de ne plus fumer de joints le soir, afin de me détendre et de clore la journée calmement, j’en profite pour échanger ou partager avec mes proches, je fais une séance de méditation, je rêve et me projette …
Pour une raison qui m’appartient, je décide aujourd’hui de faire « autre chose »… «autrement»… dont je tirerai, en plus la satisfaction de l’avoir choisi.
10- S’adapter à cette « nouvelle façon de vivre », non pas « je remplace une addiction par une autre ».
Exemple : Trouver 6 nouvelles possibilités réalisables (pour que selon les situations vous ayez le choix), comme modifier son alimentation, ses activités physiques : Je mange autant mais plus light, je grignote mais sans sucre (pas « allégé en sucre), sans gras, je mange moins mais plus équilibré, je découvre le sport ou les activités de relaxation, je reprends « une activité » que j’ai délaissée, je revois des personnes que je ne voyais plus, j’organise différemment afin de limiter le stress du « je suis débordé », j’apprends à dire « non » ou « oui »…
11- La finalité ? A chacun la sienne…
Exemple : Retrouver VOTRE liberté, en fonction de VOS choix, non pas ceux dictés par votre cerveau, à l’aide de vieux automatismes bien ancrés qui n’ont plus lieu d’être aujourd’hui !