Interprétations et suppositions, deux pièges à éviter ! 2/4
Qu’est ce qui ou qui est ce qui, génère une interprétation ou une supposition ?
VOUS
Tout ce qui VOUS « constitue », votre éducation, votre histoire, vos expériences !
Vos valeurs et vos croyances sont la source de qui vous êtes, et par conséquent la source de vos interprétations et de vos suppositions.
Consciemment, ou inconsciemment le plus souvent, lorsque vous interprétez ou supposez, vous pensez vos valeurs et vos croyances, en danger, de ce fait, vous les défendez, en « imposant » ou « aposant » votre opinion sur une parole ou un acte.
Vous donnez un sens, le vôtre, à quelque chose, qui n’en a peut-être pas ou qui en a un autre…
C’est pourquoi, vous pouvez vous sentir « visés », « concernés », « incompris » , « bernés », ou peut-être « coupables ou responsables », ou encore « en conflit avec vous-même ».
S’identifier à « l’autre » : « Si j’étais à sa place…, je penserais…, donc je dirais…., donc je ferais… donc je, je, je…
Vous traduisez inconsciemment « mal » ce que vous entendez ou voyez, car vous vous identifiez à la personne qui les émet. Vous intégrez, ce que vous « pensez » avoir entendu ou vu, mais il n’est pas certain que ce soit ce qui a voulu être exprimé.
Votre point de vue sur ce que vous intégrez, vous est strictement personnel. Il s’agit de votre vérité, non celle de la personne qui s’est exprimée.
Etes vous cette personne ? Non ! La connaissez vous profondément ? Non !
Se sentir systématiquement concerné
Est ce que tout vous est forcément adressé ? Adressé à qui vous êtes fondamentalement ? Non !
Tout ne nous est pas forcément adressé, tout ne nous concerne pas ; nous nous attribuons souvent à tord ce que nous entendons ou voyons de la façon que nous voulons l’entendre, en rapport avec l’importance que nous nous donnons. S’accorder de l’importance, se prendre au sérieux, ou faire de tout, une affaire personnelle, est une manifestation d’égocentrisme, souvent involontaire, inconscient, puisque nous partons du principe que tout ce qui arrive, ce qui est dit nous concerne, de ce fait nous prenons tout pour nous, en y accordons une importance démesurée et pensons être responsables de tout.
Vous êtes blessés n’ont pas par ce qui vous est dit, mais parce que vous imaginez être dit, parce que « la parole ou l’acte » ravive « vos » anciennes blessures, et résonnent en vous comme une agression.
En interprétant ou supposant, vous vous « auto blessés », vous alimentez et entretenez vos souffrances, en créant « votre propre scénario, votre propre film » et vous conforte dans un « mal être » latent, génère tristesse et colère.
Lorsque vous vous sentez offensés, votre réaction consiste à vous défendre, en fait, à défendre vos propres croyances, votre argumentation est intarissable, face à l’incompréhension de votre interlocuteur, cela provoque colère, tristesse et génère des conflits. Vous vous sentez agressés, et êtes affectés parce que vous avez « besoin » d’avoir raison et finissez par imposer votre opinion, mais malheureusement ce n’est qu’une projection de votre univers et il n’a rien de commun avec celui de l’autre.
Inconsciemment c’est presque une question de survie…vos valeurs et vos croyances sont en danger !
Peut être avez-vous raison dans votre « monde » et tord dans le sien ?
Simplement en admettant que chaque individu a son propre »univers », vous serez plus objectif…
Se sentir « responsable »
Vous n’êtes aucunement responsables de ce que les autres disent ou font. Leurs actions dépendent d’eux même. Chacun vit dans sa propre histoire, l’exprime avec ses propres mots ; chacun évolue dans un monde totalement différent de celui de l’autre. Un mot pour l’un ne signifie pas la même chose que pour l’autre.
Se sentir incompris : « L’autre » me connaît …donc il sait que….
Lorsque nous interprétons ou supposons, nous partons du principe que l’autre c’est ce qu’il y a dans notre monde, et nous traduisons ses mots et le sens qu’ils leur donnent, par nos mots, ceux de notre histoire, de notre ressenti.
Ce que les gens disent, font, les opinions qu’ils émettent, dépendent uniquement de leur propre histoire. Leur point de vue résulte de toute la programmation qu’ils ont subi au cours de leur évolution.
Simplement en demandant des détails ou des exemples qui justifieront les paroles ou les actes qui vous indisposent, vous serez à même de les comprendre, ou au moins de comprendre que cela ne vous concernait pas par conséquent vous ne serez plus affecté et pourrez relativiser.
Dans un « monde » parfait
Si ces peurs ne vous habitaient pas, vous ne ressentiriez ni jalousie, ni tristesse, ni colère… il n’y aurait aucune place pour ses émotions, vous prendriez ces mots en vous disant qu’ils appartiennent à l’autre, qu’ils sont tournés contre l’autre, et vous ne vous attribuerez ayez pas un sens qui n’est pas. Lorsque vous vous sentez, en accord avec vous-même, les mots, les faits ou les comportements, qui ne vous concerne aucunement, serait attribuer à leur émetteur. Vous sauriez faire preuve de discernement, vous seriez en paix. Cela n’exclut pas, de prendre en considération, les mots de l’autre, d’analyser s’il vous concerne, ou pas. Peut-être que la personne face à vous il ne s’exprime pas de la même manière que vous, n’utilise pas les mots avec le même sens que vous leur attribuez, ne se comporte pas de la façon que vous trouveriez approprier, simplement parce que c’est une autre personne avec une autre histoire… la vérité pour l’un n’est pas la vérité de l’autre.